Aux matins de tes yeux

Aux matins de tes yeux je me ferais lumière,

Sur des cendres de ciel quand tombera la nuit,

Pour réchauffer ta peau à force de prière,

Quand la montagne meurt ou que le soleil luit.

Aux midis de ton cœur je me ferais romance,

Pour voir la rose d’or fleurir de nos amours,

Quand l’été passera je me ferais démence,

Attaché à tes pas au grès des alentours.

Aux journées de ton cou je me ferais parure,

Pour tanguer sur ta peau et mourir doucement,

Sur tes lèvres de feu qui brûlent à mesure,

Et couler doucement auprès du firmament.

Au coucher du soleil je me ferais otage,

Voyageant sur ton corps aux sons des trémolos,

De tendresse en lueur mon cœur en ballotage,

Les criques du jusant ravivées par les flots.

Au profond des noirceurs j’étoilerais ton âme,

En veillant ton sommeil à l’encre des stylos,

Comme un miroir maudit qui lentement enflamme,

Je me ferais désert pour sécher tes sanglots.

Didier Picauron – Textopathe

Avec ce poème, Didier Picauron obtient la seconde place d’un concours de poésie du CADAC (Carrefour d’Animation pour la diffusion Art et Culture) de Saint-Vite et son 12ème concours de poésie, en collaboration avec la manifestation nationale LE PRINTEMPS DES POÈTES.

Au-delà de ce texte, Didier Picauron a également écrit un recueil de poésies, Amours défunts, disponible en tirage imprimé ou numérique via le lien ci-dessous.