Les sentiments sont intemporels.

Prenons un temps pour elle.

Mettons-y quelques formes, quelques rondeurs,

Accueillons-la comme elle nous transforme, nous enveloppe de sa chaleur.

La partition est déroulée,

Son monde est à notre portée.


Les premières notes se préparent à résonner,

La baguette sur le point de se lever.

Accord général, le chef donne le « la »,

Création à venir, quelle vie s’annonce donc là ?

Le cri est franc, il est massif,

L’enfant est bien vivant, pas de fausse note, ses spectateurs admiratifs.


Sortie des coulisses, les instruments sont chauffés,

Entrée en scène, musiciens prêts à saluer.

Guidés par le chef, telle une figure parentale,

L’oreille attentive aux frictions musicales.

D’un corps musical à un corps d’enfant baigné d’amour,

Les notes en émanant sont parées de leurs plus beaux atours.


Le brouhaha s’en allant decrescendo,

L’attention fixée sur la première note, la, ré ou do ?

L’art est doux, musique enrubannée de passiflores,

Fruits de la passion comme autant de notes d’or.

Le fruit de ta passion s’éveille devant un public émerveillé,

Les premières notes retentissent, une histoire est née.


Aîné de la fratrie, le chef de choeur prend de l’assurance,

Accompagné de ses frères et soeurs en toute bienveillance,

Quatuor soliste au milieu de cette si grande société,

Devra y frayer son chemin, le prix de la future maturité.

D’une musique de chambre, celle de l’adulte en devenir,

A une épopée chevaleresque, adulée à l’avenir.


Le tempo s’accélère, l’âge avançant,

Les parents sont bien derrière, toujours leur enfant aimant,

Chacun a sa place dans ce décor harmonieux,

Personne ne reste de glace à l’annonce de sentiments amoureux.

Amour vibrant pour cette jolie flûtiste,

Les timbales martelant la cage thoracique de notre jeune soliste.


A l’horizon, la tempête se lève, martèle les cloches tubulaires,

D’un fracas assourdissant sur la grève, au loin frappent les éclairs,

Le bord de mer en proie aux éléments naturels,

Accord de coeur, ils sont deux face à l’immensité du ciel.

Le tonnerre passé, laisse la place au vibraphone pour s’exprimer,

Le chef et son conducteur en sont témoins, de ce destin écrit sur le papier.


Par-delà les cataclysmes, les hauts bois s’ouvrent en une clairière,

S’annonce la fin de la catharsis, le cor anglais nous charme de sa voix si singulière,

L’art moire le ciel d’or et de prouesses, les portes ouvertes vers l’inconnu,

Une chance saisie pleine de promesses, loin d’être un impromptu.

Le sésame touché du bout du doigt,

Ces deux âmes touchées par l’aura du tuba.


Que d’histoires par les instruments, de parallèles avec la vie,

De ces créations de chaque instant, de parts de rêve en orchestre d’harmonie,

Compositeurs passionnés quelle que soit l’époque, la musique intemporelle,

De John Williams à Béla Bartók, en passant par Gershwin ou Ravel.


Que d’histoires par les instruments, de ponts entre civilisations,

De ces créations de chaque instant, de monts et merveilles au détour des partitions,

Ces morceaux si puissants, sous le regard du public,

Aussi précieux qu’un enfant, cette vie si unique.


Phoennyx – Octobre 2021

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