Allez madame, pousseeeeeeeez !!!

Ça, c’est ce qu’on entend dans la salle de travail.

Allez monsieur, sorteeeeeeeez !

Ça, c’est ce que les futurs papas devraient entendre avant de se liquéfier par le soupirail…


Quand on parle d’accouchement, on entend souvent les mots « contractions », « placenta », « épisio », « forceps ».

Honneur aux futures mamans, quel bouleversement, mettre au monde, forcément ça déchire !

Mesdames, vous pensiez sincèrement que nous les hommes n’avions qu’à utiliser nos biceps ?

Tout ne se passe pas forcément là-dedans, parfois ça nous arrive même de réfléchir !


Qu’est-ce que vous croyiez ? qu’assister à un accouchement, c’était une sinécure ?

A attendre gentiment que le petit bout pointe le bout de son nez ?

Sans se mentir, attendre l’arrivée de son enfant sans tomber dans les vapes, il faut être un gros dur !

Quand on pense à tous les boulets de canon qu’il va tirer sur notre capital santé !


Les futures nuits où on se sentira coupable de ne pas se réveiller pour aller lui changer la couche,

Quand on évitera bien soigneusement la question à un million « t’as bien dormi ? »

2 heures de sommeil, une nuit presque blanche, le teint plus livide qu’un pot de sous-couche,

Quand ta belle te fusille du regard, en mode post-partum entre le berceau et votre lit !


Retour à la maternité, tu rentres dans la pièce,

Bientôt les festivités, on n’en est qu’aux amuses-bouches,

Ta compagne te fixe, pire que le trac, tu stresses,

Tu sais que tu ne sauras pas gérer quand elle te lancera un regard scié comme une cartouche.


Pan ! une balle en plein cœur,

T’as oublié la valise de maternité à la maison !

Bon sang, quelle erreur !

Tu viens une fois de plus de lui donner raison !


Le travail s’enclenche, ça y est c’est imminent, les cheveux commencent à se dévoiler,

D’un coup, tu es pris d’un doute, as-tu le droit ou pas de regarder ?

Tu sens que ton équilibre flanche, t’es en train de devenir parent, finies les grasses matinées !

Et les câlins du dimanche ? le petit être qui arrive là, il va bientôt tout atomiser !


La salle d’à côté, un cri strident retentit, ça termine de t’achever,

Tu t’écroules à terre, tu ne vois plus clair, c’est l’assaut final !

Les infirmières ont l’habitude, elles sont blasées, elles viennent te ramasser,

Et comme dans Kaamelott, elles doivent se dire : « Tss… tous les Perceval ! »


Les esprits sitôt retrouvés, ton bébé est à peine sorti,

Qu’on te flanque une énorme paire de ciseaux entre les mains,

« Coupez là monsieur, ça ne lui fera pas mal », on te garantit,

« Pardon, mais… vous en êtes vraiment certain ? »


Quelques jours plus tard, retour au domicile en famille,

Un nouveau rythme va se prendre, à trois au lieu de deux,

Tourné autour de votre équilibre, avec ton fils, avec ta fille,

Eh bien vous savez quoi, dans pas si longtemps que ça, vous allez tout recommencer, pour le bébé numéro 2.


Phoennyx – Mai 2022

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